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Blasons et devises
"Toulouse fut libre à bon droit et le sera sans fin"
Par chercheursdeverites Le 29/04/2015
"Libera jure fuit et erit sine fine Tolosa"
Telle est la devise ancienne de la ville de Toulouse
Cette devise date du XVe siècle. Plus tard on lui substitua : "Per Tolosa totjorn mai" ("Pour Toulouse, toujours plus").
Selon une légende en vogue à la Renaissance, la ville rose aurait été fondée par Tholus, petit-fils de Japhet, lui-même deuxième fils de Noé, qui aurait donné son nom à la cité.
L'origine du nom de Toulouse est aujourd'hui encore incertaine mais sans doute liée à la peuplade gauloise des Tolosates, probable fraction des Celtes Volques Tectosages (peuple celte originaire de Gaule) dont une partie s'installe sur les hauteurs de la vallée de la Garonne au IIIe siècle av. J.-C.
Ce nom apparaît dans des écrits antiques aux environs du IIe siècle av. J.-C. : "Tholos" en grec, "Tolosa" en latin et en occitan puis devient Tholose en français, avant de se transformer en Toulouse vers la fin du XVIIe siècle.
Certains linguistes considèrent que le mot "Tolosa" serait d'origine ibère, d'autres penchent plutôt pour l'influence celtibère, peuple qui occupait le sud des Pyrénées. L’origine la plus probable du mot Tolosa proviendrait du préfixe "tol", désignant un "gué" ou une "rivière", ou encore "tolso", "torsadée, tordue". En effet, l'emplacement de la ville proviendrait de la facilité de franchissement de la Garonne en ce lieu, le passage d'un gué, étant par ailleurs attesté au pied de l'oppidum de Vieille-Toulouse.
N.B. Les archéologues ont réutilisé le terme tholos afin de désigner des tombes
d'époque mycénienne, l'utilisation de pierres parfaitement taillées donnant à ces dernières l'aspect de ruches d'abeilles.
Par extension, le terme a été utilisé pour
désigner des édifices circulaires à l'époque romaine.
Une "tholos" peut désigner une construction néolithique à structure circulaire.
En Espagne on trouve des bâtiments identiques dans Los Millares, datés de la fin du IVe millénaire av. J.-C.
Un peu d'histoire
La ville est habitée depuis la Préhistoire par une tribu celte : les Volques Tectosages, jusqu'à l'arrivée des Romains, qui y fondent Tolosa.
Le premier commerce qui assura la prospérité de Tolosa fut celui du vin d’Italie, acheminé via Narbonne. D’autres produits de luxe suivirent le chemin tracé par le vin romain, de la vaisselle notamment. Pour disposer de toutes ces richesses, la province s’adonnait, en vrac, à la vente de produits agricoles, et à la vente d’esclaves. La Garonne était utilisée pour le transport de marchandises sur des barges à fond plat et sur les ancêtres des gabares en aval de Toulouse.
Toulouse fut la cité la plus prospère de la Gaule narbonnaise.
- Le IIIe siècle ap. J.C. est marqué par le martyre de saint Saturnin, premier évêque de
Toulouse en 250. Cet évènement marque le début de la conversion de la ville au christianisme. Saint Saturnin refusant le culte romain est condamné à être attaché au jarret d'un taureau. Là où son corps serait tombé, on construisit plus tard l'église Notre-Dame du Taur. Plus tard, au XIe siècle, on édifia une basilique afin d'y abriter ses reliques : la Basilique Saint Sernin (Sernin étant la contraction de Saturnin).
- Au Ve siècle, ce sont les Wisigoths (peuple germanique issu des Goths) qui prennent la cité en 418. Tolouse devient alors la capitale du Royaume Wisigoth. Ils règneront jusqu'en 507 date à laquelle ils laisseront place aux Francs.
- Au VIIIe siècle, le duc Eudes d'Aquitaine repousse l’envahisseur arabe lors du siège
de Toulouse (en 721) : venue d'Espagne, l’armée d’El-Samah - gouverneur de la péninsule ibérique (Al-Andalus) sous les Omeyyades de Damas - subira une cuisante défaite. Moins connu que celui de Poitiers, en 732, ce siège aurait été déterminant pour l’avenir de la France.
En 862, Toulouse est pillée par les Vikings du chef Hasting.
La fin des Carolingiens marque le début de la féodalité. Durant cette période, Toulouse est dirigée par des comtes.
- Au XIIe siècle, on crée le "capitoulat", administration municipale typiquement toulousaine composée de de huit capitulaires et créée sous le nom de "commun conseil de la Cité et du Bourg". les "Capitouls" s’octroient les droits de police, de commerce, d’imposition.
Au Moyen Âge, la ville sera longtemps indépendante, jusqu'à son rattachement au Domaine Royal en 1271.
Les cathares ou Albigeois
Dès le Xe siècle, le catharisme avait fait son apparition en Europe. Du grec "katharós", "pur", le catharisme est une doctrine présentant beaucoup de similitudes avec le manichéisme qui était pratiqué par les Pauliciens et les Bogomiles de Bulgarie,
Le manichéisme - sorte de réforme du zoroastrisme - fut fondé par le perse Mani au IIIe siècle de notre ère. Peintre, visionnaire et philosophe, poète, musicien, médecin, Mani transmit une vision du monde et de la vie si puissante que son enseignement se répandit, de manière totalement pacifique, de l’Afrique à la Chine, des Balkans à la péninsule arabique. Le manichéisme est syncrétisme du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme.
Tout comme le manichéisme, le catharisme professe la séparation du matériel et du spirituel. Il s’oppose en cela à la confession catholique.
Ils considèrent que l'Église officielle a trahi sa mission. Ils ne reconnaissent ni le dogme ni les enseignements de l'Église catholique mais se revendiquent eux-mêmes chrétiens et se désignent l'appellation de "Bons Hommes" et "Bonnes Femmes".
En effet, les prédicateurs cathares du Midi sont servis par l'image déplorable que donne du catholicisme le clergé local. Prélats et curés se vautrent volontiers dans la luxure mais ne s'en montrent pas moins exigeants à l'égard de leurs ouailles en termes de morale.
Les Parfaits et les Parfaites (nom usuel que les inquisiteurs donnent aux Bonshommes et Bonnes Femmes) affichent au contraire une austérité irréprochable, empreinte de douceur et de sérénité mais témoignent d'une grande compréhension envers les écarts de conduite de leurs fidèles. Ils vivent chastement et s'interdisent toute nourriture carnée, prenant au pied de la lettre le commandement biblique : "Tu ne tueras point".
Ils croient en la métempsycose (réincarnation de l'âme après la mort dans un corps humain ou celui d'un animal). L'âme passant d'être en être, se réincarne dans le corps d'un autre homme, femme ou animal, il était donc interdit de tuer.
La fin du monde n'était pas considérée comme une catastrophe, mais comme une extinction progressive, les âmes sauvées désertant la terre et Satan restant seul dans son néant.
Les cathares n'avaient pas de lieu de culte, peu de sacrements et niaient l'eucharistie. C'est un clergé itinérant qui délivre les sacrements et dévoile les textes, dans les maisons, les châteaux ou sur les places de village.
Les cathares ne reconnaissent qu'un seul sacrement, le "consolamentum", qui efface toutes les fautes passées et garantit la vie éternelle.
Le rite du "consolament"
Le "consolament" est un véritable baptême délivré en deux occasions, soit lors d'ordination des nouveaux prêtres réservée aux novices, des hommes et des femmes, croyants depuis au moins un an, ou alors aux croyants qui le demandaient à l'article de la mort. Pendant une période probatoire fixée à un an, le novice pouvait ainsi s'entraîner aux abstinences rituelles assez rigoureuses. Il recevait ensuite d'un "parfait" la "consolation", une simple imposition des mains.
Seuls les Bonshommes et les Bonnes Femmes (appellation usuelle des prédicateurs cathares) se sentent assez fermes dans leur foi pour le demander en pleine force de leur âge. Ils sont les seuls également à pouvoir donner le "consolamentum".
Les cathares s'étendent progressivement dans le Midi de la France au XIIe siècle.
Toulouse et Albi deviennent deux lieux d'implantation importants et durables pour les cathares d'où le nom parfois employé "d'Albigeois" pour les désigner.
Toulouse devient en 1167 l'une des cinq Églises cathares indépendantes rejetant la puissance catholique.
Les cathares et leurs adeptes deviennent rapidement la cible de l'Église romaine.
Ils sont alors condamnés comme hérétiques.
En 1233 et 1234, des tribunaux d'Inquisition sont mis en place par le pape Grégoire IX.
Les cathares sont traqués.
Le 16 mars 1244, au pied de la forteresse de Montségur, plus de 200 hérétiques qui ont refusé de renier la foi cathare montent volontairement sur le bûcher.
Leur martyre marque la fin de la croisade contre les Albigeois.
Le traité de Paris de 1229 (appelé aussi traité de Meaux) met fin au conflit albigeois opposant le royaume de France au comté de Toulouse. Il prépare le rattachement définitif des pays occitans au royaume de France. La signature du Traité de Paris à l'issue de la guerre contre les Albigeois et le comte de Toulouse, permet de s'emparer du comté de Toulouse. Jeanne de Toulouse (héritière du comté) sera mariée, en 1237, à Alphonse de Poitiers frère de Louis IX (Saint Louis).
À la mort d'Alphonse et de Jeanne son épouse en 1271, et en l'absence d'héritier, le domaine toulousain fut intégré au domaine royal français.
Le Blason : "De gueules à la croix cléchée et pommetée de douze pièces d'or, montée sur une hampe du même posée en pal, adextrée d'un château donjonné de trois tours et senestrée d'une basilique de trois clochers, le tout d'argent maçonné de sable, à l'agneau pascal aussi d'argent, la tête contournée et nimbée d'or, brochant sur le tout ; au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or."
La croix du Languedoc, également nommée croix occitane ou encore croix de Toulouse, semble avoir des origines très anciennes. Cette croix aux douze points semble avoir été l'un des symboles d'un peuple gaulois implanté au IIIe siècle av. JC.. Elle s'impose dans le domaine toulousain au début du XIIIe siècle.
Signification
La croix représentée est celle des comtes, la fameuse croix de Toulouse. L'agneau chrétien aurait été à l'origine un bélier. Cet animal, symbole de la force, serait le signe premier de la ville et remonterait à l'époque romaine. Le monument à dextre évoque le Château narbonnais, celui à senestre la basilique Saint Sernin avec la flèche, un ajout "moderne", au lieu d'un dôme avec trois croix. Le chef de France ancien s'explique par l'héritage du comté de Toulouse au bénéfice de Philippe III le Hardi, roi de France, qui visita la ville en 1272. Toulouse en tant que "bonne ville du royaume" avait le droit de porter le chef de France sur ces armoiries.
"Avant ! Avant ! Lion le Melhor"
Par chercheursdeverites Le 02/03/2015
"Avant ! Avant ! Lion le Melhor"
Telle est la devise de la ville de Lyon.
Le cri de guerre de la ville de Lyon (en francoprovençal) attesté depuis 1273 est : "Avant, Avant, Lion le melhor" qui signifie : "En avant, en avant, Lyon la meilleure".
Le 14 septembre 1269, les "Bourgeois" (marchands, banquiers, artisans) s'estimant floués par le pouvoir ecclésiastique se révoltentt. C'est une "rebeyne" (rebeyne en lyonnais signifiant "émeute"). Galvanisés par leur cri de guerre, les Lyonnais attaquent et gagnent leur indépendance contre l’Eglise, obtenant ainsi le droit de s'administrer eux-mêmes Leur cri de guerre est depuis devenu la devise de la ville de Lyon.
Lyon - "Lugdunum" - est occupé de façon continue depuis le VIe siècle av. J.-C., soit bien avant l'arrivée des Romains.
Lugdunum est le nom gallo-romain d'origine celtique de la ville de Lyon.
Le nom de Lugdunum (Lugu-dunum) est issu du nom de Lugus, venant lui-même de l'irlandais "Lug", ou du gallois "Lleu", dieu suprême de la mythologie celtique, et de l'élément celtique "-duno" (forteresse, colline), dieu auquel un autel aurait été consacré sur l'actuelle colline de Fourvière.
Le nom de la ville signifie donc "colline, forteresse du dieu Lugus".
Diverses étymologies du nom du dieu Lugos ont été proposées : "Lugus" rapproché du gaulois "lugos" ou "lougos", aurait signifié "corbeau", soit par le nom du lynx, le nom de Loki, ou encore une épithète de théonyme signifiant "le Lumineux, le Brillant". En ce cas, le nom du dieu serait lié à la racine indo-européenne "leuk-" "briller" que l'on retrouve par exemple en grec dans "leukos" "brillant, blanc" ou le latin "lux" "lumière", Lugus étant une divinité solaire et de la lumière.
Une légende rapporte que, à l'instar de Rome fondée par Romulus et Rémus, Lugdunum devrait sa naissance à deux personnages celtes, le druide Mômoros et le roi Atepomaros.
Le traité sur les cours d'eau "De fluvii" attribué à Plutarque relate ainsi la création de Lyon :
"L'Arar est un cours d'eau de la Gaule celtique, ainsi nommé jusqu'à sa réunion avec le Rhône. Auprès de cette rivière s'élève un mont appelé Lougdouno ; il a changé de nom pour la raison que voici : Mômoros et Atépomaros, chassés du pouvoir par Sésèroneus, vinrent sur cette colline, obéissant à un oracle, pour y fonder une ville. Alors qu'on creusait ses fondations, tout à coup, apparurent des corbeaux, voltigeant de tous les côtés, qui emplirent les arbres alentour. Alors Mômoros, expert en présages, appela cette ville "Lougdounon". En effet, dans leur dialecte, on appelle corbeau "logos" et une éminence "dounon".
Mais l'interprétation selon laquelle Lugdunum serait "la colline ou la forteresse (dunum) dédiée au dieu Lug semblerait la plus adéquate.
Lugdunum a été progressivement réduit en "Lyduum" puis "Lyon". Cette homonymie, fruit du hasard, a influencé le choix du lion comme symbole de la ville. Mais cette ressemblance n'est pas la seule origine du lion à Lyon car il est utilisé comme emblème par la cité dès l'Antiquité. Il est possible qu'il ait été adopté en l'honneur de Marc-Antoine qui l'avait pris pour symbole. Marc-Antoine avait séjourné en Gaule avec Jules César (il avait été le trésorier de son armée pendant la guerre des Gaules).
Les Allobroges, peuple gaulois occupant la Savoie et le Dauphiné (le nord de la province romaine de Narbonnaise), se révoltent contre Rome en 61 av. J.-C. sur le site de Solonion - probablement Soyons, en Ardèche -. En 58 av. J.-C., César les trouve mal disposés. Il aurait établi, après la conquête de la Gaule (de 58 av. J.-C. à 52 av. J.-C.), un plan de construction de cités visant à stabiliser et à pacifier les territoires nouvellement conquis. Ainsi auraient été fondées, sur un axe sud-ouest nord-est, les villes de Lugdunum (Lyon), Noviodunum(Nyon en Suisse) et Augusta Raurica (Augst, près de Bâle, en Suisse)
Lugdunum fut officiellement fondée en 43 av. J.-C. par Lucius Munatius Plancus, ancien officier de César, proconsul en Gaule. En 27 av. J.-C., le général Agrippa, gendre et ministre d'Auguste divise la Gaule. La position clé de Lugdunum, au confluent de l'Arar (Saône) et du Rhodanus (Rhône), en fait un important port fluvial. C'est aussi un nœud routier, relié au Sud de la Gaule (la Narbonnaise), à l'Aquitaine, la Bretagne, la Germanie et bientôt l'Italie. Cette double position met Lugdunum en contact avec l'ensemble de l'Empire.
Lugdunum devient la capitale de la province de Gaule lyonnaise et le siège du pouvoir impérial pour les trois provinces gauloises. Centre politique, religieux et commercial important, la cité se développe considérablement, devenant une ville cosmopolite.
Elle acquiert alors son titre de "Capitale des Gaules".
Un peu d'histoire
Les premiers habitants de Lugdunum sont des vétérans chassés de Vienne par les Allobroges vers 44 av. J.-C.. Bien que les motifs ne soient pas connus, on sait que les Allobroges font partie des dernières tribus gauloises à se soumettre à Rome. Des événements antérieurs à la colonisation révèlent un antagonisme entre les deux cités. Lugdunum et Vienne (Colonia Julia Vienna) sont à l'époque deux cités rivales
Au cours des Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle, la ville fait l'objet d'attentions multiples de la part des empereurs.Auguste vient trois fois entre 16 av. J.-C. et 8 av. J.-C., Drusus, frère du futur empereur Tibère, réside à Lyon entre 13 av. J.-C. et 9 av. J.-C. où naît son fils, le futur empereur Claude, en 10 av. J.-C.. La cité reçoit également la visite des empereurs Caligula entre 37 et 41 ( il est resté en Gaule pour préparer l'invasion de la Bretagne). et Claude en 43 et 44 (à l'aller et au retour de la conquête de la Bretagne).
En 65, Lugdunum est victime d’un terrible incendie. Néron soulagea le désastre de Lyon par le don de quatre millions de sesterces qu'il fit à la ville pour la relever de ses ruines ; les Lyonnais avaient eux-mêmes offert cette somme lors de l'incendie de Rome qui avait eu lieu l'année précédente.
Dès 19 av. J.-C., Auguste aménage le réseau urbain qui accueille les quatre voies ouvertes à travers la Gaule. On traça la première vers le pays des Santons (Saintonge) et d'Aquitaine, la deuxième vers le Rhin, la troisième vers l'océan par la Gaule belgique (nord et nord-ouest), la quatrième vers Narbonne et Marseille.
À son apogée, sous les Flaviens (de 69 à 96), puis sous les Antonins (de 96 à 192) Lugdunum prospère et connaît la paix à l'instar du monde romain. Sa population est estimée entre 50 000 et 80 000 habitants, ce qui en fait l'une des plus grandes villes de la Gaule avec Narbo Martius (Narbonne). À la fin du IIe siècle, la population compte environ 30% de Grecs.
Les corporations s'enrichissent : les bateliers (ou nautes) du Rhône et de la Saône, les négociants en vin, les utriculaires (des fabricants d'outres, ou des nautes utilisant des radeaux dont les flotteurs sont des outres), les artistes stucateurs, les potiers.
Durant la période romaine l'inhumation remplace petit à petit la crémation, pratique en usage depuis un bon siècle quand les Romains envahissent la Gaule. La présence de Grecs étant importante à Lugdunum a probablement influé sur ce changement d'usage, les Grecs ayant été en contact avec les Perses (dont la religion zoroastrienne rejette la crémation, car le corps mort souille le feu, principe de toute vie).
Les habitants sont citoyens romains. La christianisation a lieu dès le IIe siècle.
En 437, des tribus germaniques burgondes sont installées en Savoie et Romandie après la destruction de leur royaume de Worms par les Huns et font de Lyon une capitale de leur royaume en 461, avec Vienne et Genève. Le 4 septembre 476 marque la fin de l'Empire romain d'Occident avec l'abdication de l'empereur Romulus Augustule. C'est la fin de la Lugdunum romaine. En 532, ce royaume passe sous la domination franque. Lyon fait alors partie du royaume de Bourgogne né de la chute de l'Empire romain d'Occident et qui fait partie des trois grands royaumes francs avec l'Austrasie (territoires de l'est) et la Neustrie (Nord-Ouest de la France actuelle) où règnent les rois mérovingiens.
La chute de l'Empire romain la relègue à un rôle secondaire dans l'espace européen en raison de son éloignement des centres de pouvoir. Puis la division de l'Empire carolingien la place en position de ville frontière.
Au Xe siècle, la ville de Lyon passe aux mains du Royaume d'Arles, puis à partir de 1058 à celles du Saint-Empire romain germanique.
Du XIe au XIIe siècle, Lyon, est une cité largement indépendante et dominée par les forces ecclésiastiques locales. Se développant lentement, elle est marquée par un immobilisme intellectuel et institutionnel.
Jusqu'au XIVe siècle, le pouvoir politique est tout entier entre les mains de l'archevêque, qui protège jalousement l'autonomie de sa ville.
Lyon lie son sort à la France par sa soumission au roi Philippe le Bel, en 1312 par le traité de Vienne. Elle reste toutefois encore longtemps en marge des grands conflits de ce temps, ne subissant pas la guerre de Cent Ans.
Il faut attendre 1320 pour voir une institution bourgeoise contrebalancer l'autorité ecclesiastique, au moment même où elle doit se soumettre définitivement au royaume de France.
C'est en 1376 que le roi Charles V accorda au blason de Lyon le "Chef de France" symbolisant l’appartenance de la ville au Royaume :
"De gueules au lion grimpant d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or".
Courage et sincérité.
Le chef de France qui est une bande d'azur fleurdelysée est un privilège accordé par le roi de France aux "bonnes villes de France" qui lui ont été fidèles au Moyen Âge. Ces villes avaient le privilège de se faire représenter au sacre du roi.
Lyon, tout comme Marseille, s’étant révoltée contre la Convention en 1793, fut rebaptisée "ville sans nom" durant quatre semaines (de janvier à février 1794) .
Sous la restauration, en 1815, le roi Lous XVIII augmenta les armoiries de la ville d'une épée dans la patte du lion pour rappeler le siège subi par Lyon pour la cause royale en 1793 et en reconnaissance de la combativité de la cité dans la lutte armée contre la Révolution.
Autres devises de la ville de Lyon
"Suis le Lion qui ne mord point, sinon quand l'ennemi me poingt"
"Ung Dieu, ung Roy, une Loy, une Foy"
"Virtute duce, comite fortuna" (La vertu pour guide, la chance pour compagne)
Cette devise lui est parfois attribuée parce qu'elle est inspirée d'une lettre de Cicéron à Lucius Munatius Plancus, le fondateur de la ville.
N.B. D'autres villes ont porté le nom de Lugdunum, entre autres Laon dans l'Aisne, Saint-Bertrand-de-Comminges (Lugdunum Convenarum) dans la Haute-Garonne, ainsi que les villes de Loudun dans la Vienne et de Leyde (Lugduni Batavorum) aux Pays-Bas.
Deux empereurs romains sont nés à Lyon : Claude, né en 10 av. J.-C.
et Caracalla, né en 186, mais aussi Germanicus et Ponce Pilate qui serait né à Lugdunum dans le quartier de Fourvière vers 10 av. J.-C., mort vers 39 ap. J.-C.
"La Ville de Marseille resplendit par ses hauts faits"
Par chercheursdeverites Le 19/10/2014
"La Ville de Marseille resplendit par ses hauts faits"
Telle est la devise de Marseille
La première devise de Marseille, datant de 1257 en provençal médiéval était : "De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles", traduite depuis 1691 par la devise actuelle en latin :
"Actibus immensis urbs fulget Massiliensis".
La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de 600 av. J.-C., est le fait d'une colonie de marins grecs venus de Phocée (Phokaia en grec, aujourd'hui Foça en Turquie). Ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions perses en 546 av. J.-C.. Le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu des Ligures, celle des Ségobriges (tribu celto-ligure) située sur la côte méditerranéenne, qui se serait implantée vers l'actuelle Allauch.
Plusieurs hypothèses existent pour expliquer l'origine de ce nom de "Marseille".
La première donne "Mas Saliens", la résidence des Salyens (fédération de peuples du midi de la France), mais "mas "est un mot provençal d'origine latine et "Saliens" est celte.
Mais on pense plus généralement qu'il proviendrait du grec "Massalialeis" - "Massalía" -. Les Phocéens avaient l'habitude de donner un hydronyme (dénomination attribuée aux sources, aux rivières, aux canalisations, aux marécages, mares, lacs ou mer) ce qui était courant en Grèce, "Massa" s'applique également à des villes en bord de mer, rivières et châteaux. La finale " -lialeis", se rapporterait aux "Massaliotes", nom antique des Marseillais.
Chez les Massaliotes, le gouvernement était de type oligarchique (le pouvoir était exercé par un petit nombre de personnes ou de familles puissantes).
Le peuple n'y avait aucun droit. Six cents personnes (les Timouques) choisies parmi les familles riches et les commerçants et élues à vie, dirigeaient la ville.
Les Massaliotes étaient connus pour leur austérité. Tout était sévèrement réglementé par des lois grecques (ioniennes), affichées en place publique.
La culture, l'art oratoire et la philosophie tenaient une place importante dans la vie des Massaliotes. De nombreux médecins y ont été formés et les jeunes nobles romains y venaient souvent pour terminer leurs études.
Trois langues y était parlées : grec, latin et gaulois mais seul l'alphabet grec était utilisé pour écrire.
Les Massaliotes ont conservé les traditions de leur pays d'origine. On disait que Massalia était un morceau d'Ionie.
À l'époque romaine, "Massalia" devient "Massilia".
Massalia pour les Grecs, Massilia pour les Romains. Quant au "r" figurant au milieu du nom, il serait issu de "Marsilya" en arabe (passage des Sarrasins au IXe siècle), "marsa" signifiant "rade" ou "port".Elle devint Marsiho (occitan) au Moyen Age, et Marseille en est la francisation.
À noter que, fait rare, de janvier à février 1794, à la suite de l'émeute fédéraliste contre la Convention, l'esprit contestataire de la ville lui fait perdre son nom. Marseille est rebaptisée pendant quatre semaines "La Ville-sans-Nom". Lyon connut le même sort.
Le blason marseillais n'a aucun rapport avec celui de la Grèce actuelle créé en 1821.
L'emblème est pour la première fois mentionné en 1254 et le blason "d'argent à la croix d'azur", qui est attesté depuis le XIIe siècle est toujours utilisé aujourd'hui. Le fond "argent" (qui est en réalité blanc) symbolise en héraldique la pureté, l'innocence et l'humilité.
La croix est un symbole des Croisades : à cette époque, tous les ports d'attache des navires faisant route vers la Terre Sainte arboraient des pavillons chargés d'une croix, symbole d'une place de sûreté. Marseille et la Provence étaient sous l’autorité de Charles d’Anjou (frère du roi Saint-Louis), dont la couleur de représentation était le bleu.
Marseille est alors un port d’embarquement d'hommes et surtout de matériel militaire et d'approvisionnement. Elle choisit la croix bleue pour la représenter.
"Il est battu par les flots, mais ne sombre pas"
Par chercheursdeverites Le 01/09/2014
"Fluctuat nec mergitur"
Telle est la devise de Paris.
À l'époque gallo-romaine, Paris portait le nom de "Lutèce". "Lutetia" tire son nom du mot gaulois "lut" (marais) - "loth" en gaëlique - et du latin "lutum" (boue). Ce nom fait référence aux Parisii, peuple de la Gaule Celtique (ou Gaule belgique) qui occupait la vallée marécageuse de l'Essonne depuis le IIIe siècle av. J.-C. et dont elle était la capitale : "Lutetia Parisiorum".
Elle prit son nom actuel seulement au IVe siècle.
En latin, "Fluctuat nec mergitur" : "Il est battu par les flots, mais ne sombre pas."
"Fluctuat nec mergitur" pourrait être interprétée ainsi : "Il souffre mais parvient à surmonter les épreuves". Probable référence aux invasions barbares et aux guerres.
La vieille Lutèce avait pris pour armes un vaisseau. Le navire représenté sur le blason est le symbole de la puissante corporation des Nautes ou des Marchands de l'eau, très importante dans la ville durant l'Antiquité.
Une première mention d'armoiries de Paris apparaît dès 1190 lorsque Philippe Auguste, au moment de son départ pour la Terre sainte, donne pour armoiries à la ville de Paris :
« Un écu dont le champ était de gueules, à la nef d'argent, au chef d'azur, semé de fleurs de lys d'or ».
Ce qui signifie : fond rouge (générosité, courage) avec un navire argent (pureté et franchise), Le haut bleu (douceur, justice, noblesse et dévotion) et les trois fleurs de lys d'or étant les attributs du Royaume de France.
Le blason de Paris, sous sa forme actuelle date de 1358, époque où le roi Charles V donna le chef semé de fleurs de lys.
La devise "Fluctuat nec mergitur" fut ajoutée au XVIe siècle.