Connaissiez-vous le point commun entre Brive, Amiens, Pontoise et Saint-Lô ?
Si nous remplaçons Brive par "Briva", Amiens par "Samarobriva", Pontoise par "Briva Isara" et Saint-Lô par "Briovera" qui étaient leurs noms d'origine, nous retrouvons l'élément "briva" ou sa variante "bria". En langue celtique, "briva ou "bria" signifie "pont".
Les Gaulois, ou Celtes, étaient sans doute installés dans une partie de la Gaule dès le IIe millénaire av. J.-C., puis leur population s’est étendue, en France, jusqu’à la Méditerranée et aux Pyrénées. Ainsi, beaucoup de racines celtiques (ou gauloises, c'est la même chose) sont utilisées dans des noms composés. Certains des appellatifs toponymiques jadis considérés par les spécialistes comme pré-latins ou pré-celtiques sont identifiés aujourd'hui avec plus de certitude comme celtiques.
Ainsi, Brive (Briva) est traversée par la Corrèze, dans le département français portant son nom. Un pont en bois dit "le pont du Buis" enjambait la Corrèze. Au XVe siècle, un pont de pierre à treize arches traversait les marais (guierles : îles marécageuses) plus proches de la cité.Amiens (Samarobriva) est traversée par la Somme dont le département porte le nom : "Samara" désigne la Somme donc, "Pont sur la Somme".
Saint-Lô (Briovera), en vieux français Briovère : "bri(v)a", pont, et "Vera", la Vire, "le pont sur la Vire".
Saint-Lô se trouve sur la Vire. "Vira" ou "ver", "var" en gaulois signifie "eau".
Au VIe siècle, la ville prit le nom de Saint-Laud, évêque de Coutances et de Briovère particulièrement honoré, et aurait abrité son tombeau. Par la suite, le nom de la ville devint Saint-Lô."Samara", "isar" et "vira" sont des hydronymes : du grec ancien "hydros", "eau", et "ónoma", "nom" c'est-à-dire des noms de cours d'eau ou d'étendues d'eau.