L'usage ne s'en est généralisé qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Dans la langue française, le terme apparaît en 1747 dans l’œuvre "Zadig" de Voltaire : "Zadig éprouva que le premier mois du mariage est la lune de miel et que le second est la lune de l’absinthe." Il semble qu'elle ait été reprise de l’anglais "honeymoon", apparu bien plus tôt, dès 1546.
Mais pourquoi cette référence au miel ?
En réalité, il s’agirait d’une métaphore inspirée d’anciennes pratiques venant de tous les continents.
Le concept de "lune de miel" trouve ses origines dans la plus haute Antiquité. Il renvoyait à la période qui suivait les noces, soit un mois lunaire de 29 jours.
- Zoroastre (entre -1400 et -1000av. J.-C.), dans le "Zend-Avesta" (oeuvre qui lui est attribuée et qui est le livre sacré des Perses), utilise l'expression "lune de miel". Elle est donc connue de toute l'Antiquité.
- À Babylone, le père de la mariée devait offrir quotidiennement à son gendre le "mead", bière à base de miel. On appelait alors ce premier mois de mariage le "mois de miel". Le calendrier à cette époque était un calendrier lunaire. Par extension, l’expression est devenue "lune de miel".
- Les pharaons qui se mariaient buvaient également une boisson à base de miel et de propolis durant les 28 jours suivant leur mariage afin d'obtenir joie et bonheur.
- Les Chinois et les Indous consommaient du miel.
- Une ancienne tradition germanique consistait en ce que le couple ne boive que de l'hydromel pendant les trente jours suivant le mariage.
Ces substances étaient alors reconnues pour leurs vertus aphrodisiaques, favoriser la fécondité et apporter bonheur et douceur au jeune couple.
La période suivant le mariage apparaît comme un rite de passage durant lequel il faut rompre la routine et permettre au couple de fertiliser la relation, comme une parenthèse enchantée.